La cloche retentit au loin comme si le gong était lancé. Le portail s'ouvre, une femme au sourire franc s'avance. Elle est rayonnante. Je ne la reconnais pas, elle est métamorphosée. On lit dans sur son visage le bonheur de retrouver sa fille.
Alex se lève et va a sa rencontre, lui même ne la reconnais pas.
Nous nous prenons dans les bras. Elle parle en tamoul mais encore une fois je regrette de ne pas partager cet échange comme il se doit.
Nous nous installons sur les marches, Mary n'est pas encore sortie de la maison.
Le soleil donne à ce moment une beauté particulière, toute les deux côte à côte nous échangeons gestuellement quelques mots. J'ai préparer l'appareil photo de mon père, un chouette argentique, qui donne de la chaleur aux photos.

photo d'une photo!
Alex nous prends afin d'immortaliser cet unique rdv.
La séance terminée, elle me fait part d'un sachet plastique, je me dis que c'est un petit présent. Mon espoir est de courte durée, c'est une échographie.
J'me souvient que durant un dixième de seconde j'ai cru à l'échographie de ma naissance. Mais elle m'avait ramenée son bilan de santé, avec une ordonnance, et une facture des soins hospitalier. Suis je bête, en 1979 il n'y avait pas encore d'équipements.
Je me penche vers ses papiers, et prend conscience qu'elle porte l'espoir que je l'aide à se soigner. Il semblerais qu'elle a de gros calculs reinaux(?)
Je regrette de ne pas avoir pris la photo de ce document, car j'aurais pu le faire traduire et ainsi mieux discerner l'urgence. Je retiens néanmoins qu'elle a des calculs d'un diamètre de 6mm en moyenne. Elle ne peux pas se payer les médicaments et l'opération cela lui coûterait dans les 20000 rps ce qui convertit nous donne environ 315 euros or elle gagne environs 2 euros/semaine.
En Inde pour vivre bien un rmiste serais riche. Là bas, la vie n'est pas la même. Les gens se nourrisent pour trois fois rien.
Perturber par sa santé je préfère ne pas continuer sur se sujet.
J'interromps ce moment et lui tends mon foulard blanc que j'aime tant. Je lui ai inscrit une petite phrase au feutre. Je n'avais pas pensé à ramener un objet français car je n'imaginais pas retrouver ma mère.
Et puis de toute façon je préfère lui laisser un peu de moi à travers un objet qui porte mon odeur. Elle le serra fort et le garda à la main.
Nous rentrons dans le salon, Mary regarde attentivement que ma mère s'essuie les pieds.
Nous souhaitons nous promener en sa compagnie afin de se créer un souvenir.
Ma mère veux que j'aille chez elle, Mary me le déconseille car elle pense que je risque de me faire alpaguer pour que je donne de l'argent. Nous décidons donc de nous promener jusqu'à l'église.
Manon vient de se réveiller nous partons toutes les 4 avec Alex.
Elle marche doucement, son ventre lui fait mal.

Arrivés à la chapelle, nous restons toutes les deux durant quelques minutes.
Elle qui jusque là me parlait en gestes elle me bredouilla quelques mots d'anglais.
Encore une fois, je regrette de ne pas avoir mieux travaillé à l'école!
Elle me prend par le bras, me regarde avec beaucoup de peine et me dis, là dans la maison de dieu "Help me Kalpana, help me". Mon coeur fait un bond, je me sens si mal. Elle me demande de l'aide, ici, là où l'on ne de doit pas mentir. Moi qui ne crois pas en dieu, j'avais dis que si je retrouvais ma mère je croirais en lui, et aurai la foi.
Je lui tiens la main et lui répond "Ok i give you money, but tomorow(?)".
Nous rejoignons les autres, Mary semble agacée de notre disparition momentanée. Nous faisons une prière, bien qu'il me soit tout de même difficile de m'atteler à de telles prestations. J'aime pas, j'y peux rien, j'ai pas besoin de me me prosterner et Mary semble le voir.
Nous rentrons à la maison, j'ai l'esprit ailleur. Après avoir discuter de choses et d'autres nous buvons un thé. L'ambiance est franchement froide. Mary ne supporte plus la présence de ma mère. Je ne saurais dire si c'est de la jalousie ou bien la différence de caste qui les séparent.
Profitant de l'absence de Mary dans la cuisine je lui demande de m'écrire son adresse. Sagaï qui était venu nous rejoindre dans le salon se propose de traduire. Mary surprenant la scène fait comprendre à Sagaï qu'il n'aurait pas dû.
Elle m'explique que si j'ai besoin de transmettre ou de d'avoir des nouvelles, je dois le faire par le biais de Vicki ou d'elle. Pour apaiser la situation je demande qu'elle m'écrive un mot de suite afin que Mary puisse être impliquée.
Ma mère souhaite que je vienne demain chez elle voir ma petite soeur.
Mais nous annonçons à Mary notre souhait de quitter Kotagiri. Nous pretextons vouloir profiter de nos vacances (au détriment de ma mère). La vérité c'est que nous ne pouvons plus supporter leurs humeurs.
Il régne une atmosphère étrange depuis peu. Je préfère garder un bon souvenir, court certe, mais de qualité. Plutôt que de passer la semaine à se demander si nous sommes finalement encore les bienvenus.
Mary, bizarement retrouve le sourire suite à l'annonce. Demain nous irons au marché d'Ooty, c'est à 25 km, je souhaite que ma mère nous accompagne. Elle décline l'invitation car elle ne supporte pas les longs trajets en voiture.
Nous viendrons la voir une dernière fois avant notre départ, demain vers 17h.
Le rendez vous pris elle repars.
Il est temps de nous expliquer avec Mary. Nous souhaitons éclaicir cette situation pesante.
Il presque 20 heures, et Mary nous fuis du regard. Nous sortons fumer une roulée, et profitons de notre dernière soirée, en respirant l'air pure des montagnes.
C'est le défilé sur le balcon. beaucoup de monde s'installe à l'étage dans l'ancien pigeonnier. Un homme s'approche de nous et nous propose de les suivre. C'est le prêtre. La scéance de chant va commencer.
chant de prière
Nous nous faisons tout petit et vivons cet instant magique.
A 21h après avoir manger, Vicki rentre et nous adresse pas un mot, il part manger devant la télé. Nous ne comprenons rien.
Mary parle en tamoul, elle lui raconte tout. Ils se disputent. J'ai cette impression de comprendre magré moi ce qu'ils se disent.
Mary lui annonce que nous partirons demain en fin d'après midi. Finalement nous les laissons et partons nous couchés pour discuter.
Manon tombe de sommeil. Nous ne trouvons pas le sommeil. Les chiens, le siffleur et toutes les images du jour sont au rdv!
Il est 1h30 et demain je vois ma mère pour la dernière fois. Enfin peut-être!
1 commentaire:
Good post.
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