Nous voilà désormais de retour, dans l'avion en partance pour Francfort.
Nous avons attendu toute la journée à l'aéroport de Coimbatore. Heureusement que nous avions de l'animation grâce à l'inauguration du nouvel écran 3D. C'est l'adjoint au maire (ou l'équivalent) qui fut reçus en grande pompe. Manon à dormit quelques heures dans la poussette, malgré le bruit de fond et la lourdeur de l'atmosphère.
Notre avion aura 1h30 de retard. Arrivée à l'aéroport de Madras nous attendrons la capote de la poussette, perdu en cour de route par les bagagistes Indiens.
Notre périple pour le deuxième vol peux commencer.
Un monde impressionnant s'agite tout autour de nous. L'aéroport est remplie, des files d'attente interminables nous attendent.
Nous avons perdu une demi heure à vouloir récupérer la pièce de notre poussette. Pour plus de sûreté nous la mettrons en soute.
Après deux files d'attente d'une demi heure pour l'enregistrement, et la douane, nous accédons enfin à la salle d'attente.
Pour cela nous devrons tout de même traverser de long en large pour la trouver.
Manon est épuisée, il fait une chaleur étouffante.
En haut des escaliers nous hallucinons complètement. Une foule patiente en file indienne pour accéder à cette salle.
Quand je dis foule je précise tout de même qu'il est annoncé le décollage de cinq 747 plus quelques autres avions. tout se monde doit passer dans 1 portique.
je vous laisse faire le compte du nombre de passager.
A savoir également que nous devrions déjà avoir décollés!
Nous sommes compresser par le monde. Il est minuit et la nervosité est au maximum. Nous sommes dans l'entonnoir du portique. Alex joue des coudes pour protéger Manon des autres devenu hystérique. J'en profite pour marcher sur les pieds de quelques personnes et réussis tant bien que mal à passer.
Ils sont dépasser par les évènements. Nous arriverons dans l'avion, assoiffés, énervés. Nous avons mis bien un quart d'heure à nous calmer!
Les passager déjà à bord découvrent toute une masse de gens embarquent dans le même état que nous.
Nous passerons une nuit éponventable, gelés...
A l'arrivée nous attendrons prêt d'une heure notre poussette. Finalement Lufthansa nous l'enverra le lendemain à la maison...
Mon voyage est terminé. Manon n'aura pas eu la varicelle. Le traitement palu. fut interrompu.
Toute ma vie j'ai rêvé de savoir d'où je venais. De comprendre pourquoi je suis arrivée en France.
Je ne suis donc pas la fille d'un maharadjah, ma mère n'est pas une prostituée. Je n'ai pas vécu dans la rue, ni dans l'orphelinat au mille lits.
Je ne serai plus jamais la même maintenant que je sais. Mon existence prend enfin un sens. J'ai encore beaucoup à apprendre.
Il m'est difficile de vous faire passer ce que je ressens mais je vais essayer de vous l'imager.
Je suis telle la sorcière Karaba à qui on à plantée une épine dans le dos. Il fallut que ma fille vienne au monde pour que je recherche mes origines.
Manon est mon petit Kirikou! Elle m'a donner la force d'enlever l'épine.
Depuis petite j'ai toujours ressentis une certaine gêne, voir même la honte d'être adoptée. J'ai mis beaucoup de blocages au bonheur.
Pour moi le bonheur c'est se sentir bien, se sentir sur le bon chemin. C'est se dire que je suis vivante grâce à l'amour de toutes ces personnes qui ont fait de moi Aurélie. A mes parents qui ont permis à ma vie de prendre ce sens. A ma mère de coeur qui m'aime et mon père dont j'ai découvert sa sensibilité.
Cette étape de ma vie à permis à ma famille de s'unir autour cette aventure formidable. Elle m'a aussi permis de voir que sans amour on avance pas.
Ma vie ne sera plus jamais la même depuis que je sais que l'on m'attend à l'autre bout du monde. Depuis qu'ils savent que je vis en pensant à eux.
Je vous promets de vous aider et de vous offrir une vie plus belle.
Je me sens vivre, depuis que ma mère m'a rendu mon identité. Je resterai Kalpana née le 1er mai à Kotagiri.
A mes soeurs mon frère et mes mères .
Un grand merci à ma grande soeur Nathalie qui m'a toujours soutenue !
Et qui fut ma plus grande fans.
A mon Chéri qui m'a toujours poussé à aller au bout.
Et merci à tous d'avoir suivis mon histoire...
Mère, je ne t'en veux pas de m'avoir confier à Mary. Je ne t'en veux pas d'avoir eu le courage de te séparer de moi. Je sais maintenant que tu as vécu l'une des plus grande déchirure de ta vie, celle de te séparer de ton enfant.